Nouvelles 14 JUIN 2023

Les dirigeants de l'AMA jouent un rôle clé lors de la 18e réunion ministérielle intergouvernementale de la région Asie/Océanie sur la lutte contre le dopage dans le sport au Sri Lanka

sri-lanka

Lors de la 18e réunion ministérielle intergouvernementale de la région Asie/Océanie sur la lutte contre le dopage dans le sport, le président, le vice-président et le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA) ont souligné la place prépondérante qu'occupe la région dans le sport mondial et ont encouragé les 35 pays représentés à poursuivre leur collaboration afin de renforcer le système antidopage pour les sportifs des deux continents.

Au cours de cette réunion de deux jours, qui s'est tenue les 12 et 13 juin à Colombo, au Sri Lanka, les représentants des gouvernements de la région Asie/Océanie ont adopté une résolution dans laquelle ils s'engagent à soutenir le développement continu et durable des programmes antidopage dans la région. Ils ont également discuté de l'éventuelle résolution de la Conférence des parties de l'UNESCO à la Convention internationale contre le dopage dans le sport visant à revoir la formule de répartition régionale actuellement en vigueur pour le financement de l'AMA. La résolution devrait être soumise à la prochaine réunion de la Conférence des parties en octobre 2023.

Dans son discours d'ouverture, le président de l'AMA, Witold Bańka, a remercié le gouvernement du Sri Lanka d'avoir coorganisé la réunion avec l'Agence antidopage du Sri Lanka et a félicité les partenaires de l'AMA dans la région Asie et Océanie pour leurs efforts dans la protection d'un sport propre. Il a également fourni des informations importantes concernant la prochaine révision du Programme mondial antidopage qui a été approuvée par le Comité exécutif de l'AMA (ExCo) en mai 2023.

« L'Asie et l'Océanie sont à l'avant-garde du sport mondial, a déclaré M. Bańka. Cette région a accueilli certains des plus grands événements sportifs de la dernière décennie, dont trois Jeux olympiques et paralympiques. Il est également prévu qu'elle en accueille de nombreux autres dans les années à venir, notamment la 6e Conférence mondiale sur le dopage dans le sport de l’AMA, qui se tiendra dans la ville de Busan, en Corée du Sud, en novembre 2025.

« Je suis encouragé par la volonté des organisations antidopage établies dans cette région de soutenir les organisations régionales antidopage dans la mise en œuvre et le développement de leurs programmes antidopage. Ce n'est qu'en travaillant à l'unisson que nous serons en mesure d'égaliser les chances des athlètes du monde entier. »

Le président de l'AMA a également fait part aux représentants présents de la position de l'AMA selon laquelle les discussions concernant la formule de répartition régionale du financement de l'Agence doivent avoir lieu entre les gouvernements du monde entier dans le cadre d'un forum approprié, avec la mise à disposition d'informations adéquates, et que cela doit aboutir à une décision basée sur un consensus total des gouvernements. Ces conditions ne sont pas remplies dans le cadre du processus actuel de l'UNESCO, qui n'a pas prévu un niveau approprié de consultation avec les gouvernements.

La réunion, à laquelle participaient neuf ministres de haut rang de la région, s'est ouverte par l'accueil des participants par l'honorable Roshan Ranasinghe, ministre des Sports et de la Jeunesse de la République socialiste démocratique du Sri Lanka, par le Dr Sultan Ya'rub Qahtan Al Busaidi, président du comité médical du Conseil olympique d'Asie, et par le président de l'AMA.

Après une présentation des participants au forum par le président de l'Agence antidopage du Sri Lanka, le professeur Arjuna De Silva, le directeur général de l'AMA, Olivier Niggli, a pris la parole pour présenter les priorités de l'AMA pour 2023-2024 et au-delà. Outre des mises à jour sur les réformes de gouvernance de l'AMA et le plan stratégique 2020-2024 de l'Agence, M. Niggli a donné un aperçu des ressources antidopage de la région Asie/Océanie. Il a également souligné l'ajout de représentants régionaux dans divers comités de l'AMA, notamment :

  • La nomination de Venetia Bennett, avocate australienne, au Comité executif de l'AMA en tant que cinquième membre indépendant ;
  • La nomination du Dr Koji Murofushi, commissaire de l’Agence des sports du Japon, au Comité executif de l'AMA en tant que représentant des autorités publiques en Asie ;
  • L'élection de Ryan Pini, quadruple nageur olympique originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, en tant que premier Président du Conseil des sportifs et membre de l'ExCo ; et
  • L'approbation d'Ana Tuiketei (Fidji) en tant que membre indépendant du Comité d'éthique indépendant de l'AMA.

« L'AMA reconnaît l'importance de l'Asie et de l'Océanie dans le monde du sport, a declaré M. Niggli. Nous nous réjouissons de la présence croissante de la région au sein de la structure de gouvernance de l'AMA, et espérons que cela se poursuivra dans les années à venir. Toutefois, si les pays de cette région investissent davantage dans la lutte contre le dopage, il faut que certaines organisations nationales antidopage de la région déploient des efforts plus concertés et que les gouvernements apportent un soutien adéquat à l'augmentation des contrôles. Les autorités doivent s'assurer que l'argent investi est utilisé pour mettre en œuvre des programmes antidopage efficaces, et les contrôles en sont un élément clé. »

Plus tard au cours de la première journée, la vice-présidente de l'AMA, Yang Yang, a ouvert la session de l'après-midi en soulignant l'importance de l'éducation et de la responsabilisation de l'entourage.

« L'éducation reste la meilleure solution à long terme pour protéger les valeurs du sport propre, a déclaré Yang Yang. Il s'agit d'une composante essentielle du système antidopage mondial et d'un pilier clé de la mission globale de l'AMA. Nous constatons les résultats positifs de l'éducation en matière de prévention du dopage et de soutien aux athlètes dans leurs efforts pour participer à des compétitions sans dopage tout au long de leur carrière.

« L'éducation doit aller au-delà des sportifs pour s'assurer qu'il n'y a pas de maillons faibles. En veillant à ce que l'entourage comprenne l'importance d'une compétition propre, cela se répercute jusqu'au sportif. Nous devons tous redoubler d'efforts à cet égard et les gouvernements jouent un rôle important en veillant à ce que les organisations nationales antidopage disposent de ressources suffisantes et en introduisant une législation qui permette de demander des comptes aux mauvais acteurs. »