Nouvelles 16 SEP 2020

L’AMA salue la décision de la justice française dans l’affaire Diack

L’Agence mondiale antidopage (AMA) salue la décision du tribunal correctionnel de Paris, en France, de déclarer six personnes, dont Lamine Diack, ancien président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF, rebaptisée World Athletics), coupables de délits de corruption en lien avec le scandale de dopage russe.

Grâce en partie aux informations fournies par l’AMA, M. Diack a été jugé coupable d’avoir accepté des pots-de-vin pour couvrir des cas de dopage de sportifs russes afin qu’ils puissent participer aux grandes manifestations d’athlétisme, notamment les Jeux olympiques et les Championnats du monde d’athlétisme (IAAF). Les autres personnes mises en cause ont été trouvées coupables d’une série d’infractions connexes. Cette décision prévoit également le versement de plus de 300 000 euros en frais et dommages à l’AMA, qui était une partie intéressée dans cette affaire.

« C’est une victoire pour les sportifs et le sport propre, a déclaré le président de l’AMA, Witold Bańka. Cela démontre que personne n’est au-dessus de la loi. Il est particulièrement encourageant de constater que la corruption liée au sport est prise au sérieux par les systèmes de justice pénale du monde entier, et les autorités françaises doivent être félicitées pour leur diligence et leur engagement. »

Pour sa part, le directeur général de l’AMA, Olivier Niggli, a déclaré : « Cette affaire, comme tant d’autres, a commencé par un lanceur d’alerte, qui a porté des informations importantes à l’attention de l’AMA. En 2015, l’AMA a communiqué ces informations ainsi que d’autres éléments de l’enquête Pound, qui était alors en cours, aux procureurs français, ce qui a mené à l’ouverture d’une enquête criminelle. Tout cela montre l’importance du travail que l’AMA effectue en collaboration avec les forces de l’ordre du monde entier pour faire en sorte que les personnes qui se livrent à la corruption ou tentent de flouer le système fassent l’objet de sanctions appropriées. Il est particulièrement réjouissant pour nous que tous les éléments factuels que nous avons fournis aux enquêteurs français aient été confirmés par la décision du tribunal. »