Le programme des organisations régionales antidopage de l'AMA continue de renforcer les capacités dans le monde entier

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a dissous deux organisations régionales antidopage (ORAD) après que les pays membres concernés eurent réussi à développer leurs propres programmes antidopage autonomes, avec l'aide de l'AMA. Un troisième ORAD a également été fermée, ses trois pays membres étant invités à rejoindre une autre ORAD de la région.

Le programme des ORAD de l'AMA a été créé en 2004 pour renforcer la protection du sport propre en développant des stratégies antidopage innovantes pour les pays qui en ont le plus besoin. Ce programme continue de soutenir les organisations nationales antidopage (ONAD) disposant de moins de ressources et les comités nationaux olympiques (CNO) agissant en tant qu'ONAD par le biais de financements, de formations et d'une assistance antidopage continue, alors qu'ils s'efforcent de mettre en œuvre des programmes antidopage conformes au Code mondial antidopage.

Dans le cadre de sa stratégie 2021-2015 pour le programme des ORAD, l’AMA a mené une évaluation complète de toutes les ORAD afin de déterminer leur stade de développement et continuer d’adapter une approche individualisée pour chaque ORAD, qui réponde aux besoins des pays membres respectifs. Dans le cadre de cette évaluation, il a été déterminé que trois ORAD, à savoir l'ORAD d'Europe de l'Est, l'ORAD des États du Golfe et du Yémen et l'ORAD d'Amérique du Sud, achèveraient leur mandat et cesseraient d'exister à compter du 1er janvier 2022. Par conséquent, il existe maintenant 12 ORAD qui soutiennent 115 pays dans le monde.

« Ceci est un développement très positif pour la lutte contre le dopage dans ces régions, explique le directeur des relations avec les ONAD et les ORAD de l’AMA, Tom May. L'un des objectifs du programme des organisations régionales antidopage est d'aider les pays à développer leurs propres organisations nationales antidopage. Les progrès réalisés au fil des ans par les pays membres de l'ORAD d'Europe de l'Est et de l'ORAD des États du Golfe et du Yémen ont fait en sorte que de telles organisations ne sont plus nécessaires dans ces régions. Au lieu de cela, nous allons nous concentrer sur le travail avec les pays individuels pour développer encore davantage leurs programmes. »

En plus de ces deux ORAD, la décision a été prise de fermer l'ORAD Amérique du Sud étant donné que celle-ci ne comptait que trois pays membres. Ces pays ayant toujours besoin d'un soutien, ils ont été invités à rejoindre l’ORAD panaméricaine.

« Le programme des ORAD continue de jouer un rôle important dans le monde en soutenant 115 pays membres, et ce rôle deviendra encore plus important compte tenu des exigences renforcées du programme de supervision de la conformité de l'AMA, estime la responsable principale des relations avec les ONAD et les ORAD de l’AMA, Ieva Lukosiute-Stanikuniene. L'AMA continuera de développer des programmes et des outils d'aide, notamment notre plateforme d'éducation et d'apprentissage antidopage, connue sous le nom d'ADEL, et notre programme d'aide à la mise en œuvre du Code. Mais le soutien d'autres organisations antidopage plus expérimentées est également crucial pour le succès du programme. Les ORAD ont eu la chance de bénéficier du soutien de nombreuses organisations nationales antidopage et fédérations internationales, et nous comptons sur ce soutien pour continuer de travailler ensemble à l'établissement de programmes antidopage robustes dans le monde entier. »

ORAD d’Europe de l'Est

L’ORAD d’Europe de l'Est a joué un rôle essentiel dans le développement de programmes antidopage dans ses pays membres depuis sa création en 2008. Cette ORAD, qui comptait huit pays membres, était basée en Géorgie depuis 2011, soutenue par le CNO et le ministère de la Culture, des Sports et de la Jeunesse de Géorgie. Une fois la décision de fermer l'ORAD prise, des partenariats individuels ONAD-ONAD ont été établis pour 2021-2022 afin que les anciens pays membres de l'ORAD bénéficient de l'expertise et de l'expérience d'ONAD plus développées. Ainsi, Albanie et Pologne, Moldavie et Slovaquie/Croatie, Macédoine du Nord et Serbie, Arménie et Hongrie, et Kosovo et Slovénie collaborent. Un plan de projet détaillé a été élaboré, avec le soutien de l'AMA et de l’Organisation antidopage d’Europe Centrale, et des progrès continuent d’être réalisés dans tous ces pays. Pour les trois autres anciens pays membres de cette ORAD (Bosnie-Herzégovine, Géorgie et Monténégro), l'AMA continue de travailler directement avec chacun d'entre eux pour les aider à renforcer leurs programmes antidopage.

ORAD des États du Golfe et du Yémen

Depuis sa création en 2005, l'ORAD des États du Golfe et du Yémen a permis à ses sept pays membres (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Yémen) de coopérer et de partager leurs expériences. Cette ORAD a été l'une des premières créées dans le cadre du programme des ORAD de l'AMA et a ouvert la voie en termes de renforcement des capacités et de formation. Le soutien du Conseil olympique d'Asie a été crucial pour le succès de cette ORAD, notamment par l'accueil de son bureau au Koweït. Au second semestre 2021, alors que l'ORAD se préparait à achever ses activités, un programme de formation a été établi pour les pays membres de l'ORAD. Grâce aux ONAD de la Chine (CHINADA), de la Corée (KADA), du Japon (JADA) et de la Nouvelle-Zélande (DFSNZ), des formations ont été menées sur les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques, les contrôles, l'éducation, la gestion des résultats, et le renseignement et les enquêtes. Le Yémen, qui a besoin d'un soutien supplémentaire, a également rejoint l'ORAD d’Asie de l’Ouest, basée en Jordanie.

ORAD d’Amérique du Sud

L’ORAD Amérique du Sud, créée en 2015, est le plus récent ajout à la communauté des ORAD. Les autorités du Paraguay accueillait son bureau, et les trois pays membres (Bolivie, Paraguay et Pérou) ont travaillé en étroite collaboration pour développer davantage leurs programmes antidopage. Avant la fermeture de l'ORAD, des discussions ont eu lieu avec l'ORAD panaméricaine (basée au Panama) et il a été convenu que les membres de l'ORAD sud-américaine seraient invités à rejoindre l'ORAD panaméricaine. Les trois organisations ont exprimé leur intérêt en ce sens et sont en train de finaliser les conditions d'adhésion, ce qui leur permettra de continuer de recevoir le soutien important fourni dans le cadre du programme des ORAD.