Nouvelles 16 MARS 2022
Le président du Comité international paralympique souligne les efforts des sportifs et le partenariat avec l'AMA à Beijing 2022
Alors que les Jeux paralympiques d'hiver de Beijing 2022 ont pris fin le 13 mars, Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (CIP) et membre du Conseil de fondation de l'Agence mondiale antidopage (AMA), revient sur l'événement en soulignant les performances remarquables des sportifs et l’impact profond que ces Jeux auront selon lui sur les générations futures, tant en Chine que dans le reste du monde.
Les Jeux paralympiques de Beijing ont vu 560 sportifs participer à 78 épreuves de médailles dans six sports : ski alpin, biathlon, ski de fond, hockey sur glace, snowboard et curling en fauteuil roulant.
L'un des points forts des Jeux aura été la participation de l'équipe de l'Ukraine. « Compte tenu de leur parcours traumatisant, le fait qu'ils ont été présents à Beijing a été incroyable, dit-il. Mais le fait qu'ils ont obtenu de si bons résultats est allé encore au-delà. Nous ne pouvons pas comprendre leur monde, et nous savons qu'il a été extrêmement difficile pour eux d'être performants pendant ces Jeux, mais ils ont fait honneur à leur nation de manière fantastique. Je crois qu'un jour, des gens écriront des livres et des films sur cette équipe ».
La lutte contre le dopage aux Jeux
Beijing 2022 a été les premiers Jeux paralympiques d'hiver au cours desquels le Comité international paralympique a entièrement géré son propre programme antidopage. Au total, près de 700 échantillons antidopage (sang et urine) ont été prélevés lors des Jeux, soit à peu près autant que lors des Jeux paralympiques d'hiver de PyeongChang 2018, où 677 échantillons avaient été collectés.
Les contrôles ont été effectués sur la base de renseignements antidopage et ont inclus des groupes spécifiques de sportifs à haut risque. Conformément au Code mondial antidopage (Code), les échantillons seront conservés par le Comité international paralympique pendant une durée maximale de 10 ans en vue d'une éventuelle réanalyse. En outre, pour la première fois aux Jeux paralympiques d'hiver, des échantillons ont également été prélevés pour le dépistage à partir de gouttes de sang séché, une méthode de test innovante qui présente un certain nombre d'avantages importants par rapport aux méthodes traditionnelles.
Travaillant en partenariat avec le Comité international paralympique et les organisateurs locaux, une équipe de cinq observateurs indépendants (OI) de l'AMA était sur le terrain à Beijing pour fournir un retour d'information en temps réel sur l'identification et la notification des sportifs, le prélèvement d'échantillons, la chaîne de possession, les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT), la gestion des résultats et les autres domaines relatifs au Code, aux Standards internationaux et aux documents techniques associés.
« Comme toujours, les équipes d’Observateurs indépendants et du Comité international paralympique ont bien travaillé ensemble pour faire en sorte que le programme antidopage des Jeux soit aussi efficace que possible, se réjouit Andrew Parsons. De notre point de vue, tout s'est très bien passé. N'ayant pas pu visiter Beijing avant les Jeux, et avec le retard de Tokyo 2020, il aurait été compréhensible qu'il y ait quelques difficultés, mais le personnel antidopage du comité d'organisation local, avec le soutien de l'Agence antidopage chinoise, était très bien préparé, et notre équipe antidopage du Comité international paralympique et les experts internationaux ont très bien travaillé. »
Le président du Comité international paralympique note également que le rapport des Observateurs indépendants de Tokyo 2020 a été bien accueilli, bien qu'avec un délai aussi court entre les deux éditions des Jeux, il ait été difficile d'intégrer toutes les suggestions à temps pour Beijing 2022. Néanmoins, l'équipe antidopage du Comité international paralympique a recueilli un nombre beaucoup plus élevé d'échantillons par athlète à Beijing qu'à Tokyo, avec un nombre « sans précédent » d'échantillons de sang prélevés pour le Passeport biologique de l'athlète. En outre, les renseignements utilisé dans le cadre du Passeport biologique ont également été élargis à Beijing, ce qui a permis d'effectuer des contrôles plus « intelligents » et de protéger ainsi encore davantage l'intégrité des compétitions.
Un partenariat solide
Andrew Parsons retient que le programme antidopage des Jeux paralympiques a bénéficié de l'excellente relation entre le Comité international paralympique et l'AMA, qui, pour Beijing 2022, a vu les deux organisations s'associer pour proposer un certain nombre d'initiatives antidopage avant et pendant les Jeux.
Les deux organisations ont notamment lancé un cours d'apprentissage en ligne spécifiquement destiné aux sportifs paralympiques (et leurs guides) et aux entraîneurs se préparant pour Beijing 2022. Baptisé ADEL (Anti-Doping Education and Learning; Éducation et Apprentissage Antidopage, en français) pour les Jeux paralympiques d'hiver de Beijing 2022, ce cours a été développé conjointement par l'AMA et le Comité international paralympique pour sensibiliser les sportifs paralympiques et leur personnel d'encadrement à propos des règles, des procédures et des exigences antidopage.
« Les relations entre l'AMA et le Comité international paralympique n'ont jamais été aussi bonnes », se félicite le président du Comité international paralympique, ajoutant qu'il entretient des liens solides avec le président de l'AMA, Witold Bańka, depuis que ce dernier a pris ses fonctions en novembre 2019. « L'AMA aide le Comité international paralympique dans son travail quotidien en tant qu'autorité antidopage pour les sports du Comité international paralympique et les Jeux paralympiques. Les programmes éducatifs ADEL pour Tokyo et Beijing sont un excellent exemple de cette bonne collaboration. »
« C'est une combinaison gagnante. L'AMA a pu tirer parti de sa plateforme d'éducation et d'apprentissage et de son expertise générale en matière de lutte contre le dopage, tandis que le Comité international paralympique a pu apporter son expertise paralympique et sa connaissance des programmes des Jeux. Au-delà du travail régulier du Comité international paralympique, l'AMA a écouté le Comité international paralympique au sujet du manque de contrôles et d'autres ressources antidopage disponibles pour les sportifs paralympiques. L'AMA a joué un rôle important en poussant pour que les organisations nationales antidopage et les fédérations sportives internationales fournissent des services antidopage à leur population paralympique et les traitent comme les sportifs d'élite qu'ils sont. »
« À Beijing, le comité d'organisation a fourni la meilleure structure de service possible aux sportifs. Je suis donc vraiment heureux du résultat de ces Jeux. Je pense que nous avons eu plus de diffuseurs que jamais pour des Jeux paralympiques d'hiver, de sorte qu’un message d'inclusion a été envoyé au monde entier. Ce message a été vraiment bien accueilli et je pense qu'il aura un impact profond pour les générations futures. »