L’AMA reçoit le soutien du Conseil de fondation sur l'affaire en natation chinoise

L’agence mondiale antidopage (AMA) a tenu aujourd’hui une réunion extraordinaire virtuelle de son Conseil de fondation (Conseil) pour informer ses membres des derniers développements de l’affaire de contamination impliquant des nageurs chinois en 2021. 

L’objectif de la réunion, ouverte aux membres des médias, était de permettre aux experts de l’AMA d'offrir de plus amples informations aux membres du Conseil sur cette affaire importante et de leur donner l’occasion de poser des questions. Il s’agissait d'une ultime initiative sinscrivant dans une série d’activités d’engagement des parties prenantes qui ont inclus une conférence de presse exhaustive, des réunions avec le Comité exécutif de l’AMA, le Conseil des sportifs de l’AMA et les organisations nationales et régionales antidopage, ainsi que la publication de déclarations aux médias, d’une fiche d’information complète et d’un document de questions-réponses. 

Lors de la réunion du Conseil, l’AMA a donné aux membres un aperçu complet du travail qu’elle a effectué sur l’affaire depuis le moment où elle a pris connaissance des contrôles positifs en 2021 jusqu’à ce jour, sous tous les angles, y compris en ce qui concerne la science, les affaires juridiques et les renseignements et enquêtes. L’AMA a reçu un large soutien des parties prenantes, y compris des représentants des sportifs, des gouvernements et du mouvement sportif, ainsi que du président fondateur de l’AMA, Richard Pound.  

Lors de toutes les étapes, l’AMA a maintenu que, selon toutes les preuves disponibles, il ne s’agissait pas d’un cas de dopage mais d’une contamination sans faute, et que l’AMA a agi conformément aux processus et règles applicables, sans aucune tentative de dissimuler l’affaire de quelque manière que ce soit. En réponse aux appels, l’AMA a maintenant renvoyé l’affaire à un procureur indépendant, M. Eric Cottier, qui procédera à un examen avec l’intention de publier un rapport d’ici la fin juin. 

« Aujourd’hui, l’AMA a reçu le soutien de son conseil de fondation, composé de membres de tous les groupes de parties prenantes, y compris les sportifs, le mouvement sportif, les gouvernements et les organisations nationales antidopage, a déclaré le président de l’AMA, Witold Bańka. » 

« Il est compréhensible que les parties prenantes aient des questions. Il s’agit d’une affaire complexe et nous sommes heureux d’avoir eu l’occasion aujourd’hui de fournir les faits aux membres du Conseil et de répondre à leurs questions. Le procureur indépendant a maintenant commencé son examen. Il aura un accès complet à tous les dossiers de l’AMA et à toutes les informations que nous avons en notre possession. Il est également libre de choisir tout autre expert indépendant pour l’aider à tirer ses conclusions, s’il le juge nécessaire. L’AMA sera prête à examiner toute recommandation qu’il pourrait avoir à cet égard. En fait, comme nous menons actuellement un processus de consultation des parties prenantes lié à la mise à jour en cours du Code mondial antidopage et des Standards internationaux, le moment est idéal pour examiner toute recommandation sur la manière dont le système mondial antidopage peut être renforcé. » 

En ce qui concerne les contrôles des 23 sportifs chinois au cœur de cette histoire, les membres du Conseil ont été informés que les sportifs avaient subi des contrôles importants au cours des dernières années. En fait, l’AMA est en mesure de confirmer que les 23 sportifs ont fourni environ 1 700 échantillons de contrôle antidopage entre 2018 et 2022, certains sportifs ayant été contrôlés des dizaines de fois par an, que ce soit par la Fédération internationale de natation (maintenant connue sous le nom de World Aquatics) ou l’Agence antidopage chinoise. En effet, au cours des presque quatre mois qui se sont écoulés entre le 1er avril 2021 et le début des Jeux olympiques de Tokyo en juillet 2021, près de 300 échantillons ont été prélevés sur les 23 sportifs, ce qui équivaut en moyenne à plusieurs échantillons par mois, par sportif. 

« Il est très important que les voix des sportifs ne soient pas perdues dans cette histoire et que nous continuions à faire partie de la conversation, a déclaré Patrick O’Leary, représentant du Conseil des sportifs de l’AMA au sein du Conseil de fondation. À ce titre, nous apprécions les efforts de l’AMA pour communiquer les faits à l’origine de l’affaire, en nous fournissant des informations et en nous donnant toutes les occasions de poser des questions et d’obtenir des éclaircissements. En effet, il y aura une autre chance la semaine prochaine lorsque l’AMA organisera une autre réunion pour les sportifs. » 

« Nous saluons la décision de l’AMA d’inviter un procureur indépendant à procéder à un examen approfondi de sa gestion de l’affaire. Nous aurons l’occasion d’évaluer les résultats de cet examen et de discuter avec l’AMA des possibilités d’amélioration de certaines règles. Ces opportunités se présenteront au Comité exécutif et au Conseil de fondation, qui comptent tous deux des membres sportifs, ainsi que lors de la révision du Code mondial antidopage, à laquelle nous participons activement. De toute évidence, et avec raison, certains membres de la communauté des sportifs continuent de se sentir frustrés par ce qu’ils lisent et entendent sur cette affaire. Nous espérons donc que le procureur sera en mesure de fournir la clarté et la certitude dont nous avons besoin. Il est donc important que nous réservions notre jugement et que nous lui donnions l’espace dont il a besoin pour mener ce processus indépendant avant les Jeux olympiques de 2024 à Paris. » 

« Je suis profondément déçu et dégoûté par les mensonges et les distorsions délibérés provenant de l’Agence antidopage des États-Unis (USADA), y compris leur allégation que l’AMA a balayé les cas de dopage en Chine sous le tapis, a déclaré le président fondateur de l’AMA, Dick Pound, qui a assisté à la réunion. Cette accusation, dépourvue de toute vérité, n’a qu’un seul but; nuire délibérément à la réputation de l’AMA et diminuer la confiance mondiale qui s’est établie depuis sa création, il y a un quart de siècle, pour diriger la lutte internationale contre le dopage dans le sport. Ce qui manque dans la conduite de l’USADA, c’est une volonté de travailler pour trouver des solutions - juste des critiques biaisées et sans fondements. » 

À propos du Conseil de fondation 

Le Conseil de fondation, composé de 42 membres, est la plus haute instance décisionnelle de l’AMA. Il est composé de représentants du Mouvement olympique, des gouvernements, des sportifs et des ONAD. Au total, près de la moitié (20/42) du Conseil de fondation actuel est composé de sportifs actifs ou anciens de niveau international.