Nouvelles 01 JUIN 2021

L’AMA publie deux Avis aux partenaires concernant de possibles cas de contamination par de la viande et des diurétiques

Le 20 mai 2021, le Comité exécutif de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a approuvé à l’unanimité les recommandations du groupe de travail sur les contaminants de l’AMA concernant les niveaux minimaux de rapport pour les stimulateurs de croissance et les diurétiques. Ces recommandations ont été formulées afin d’aider la communauté antidopage face à la question complexe de la contamination par des substances figurant dans la Liste des interdictions de l’AMA, notamment en ce qui concerne la viande et les médicaments.

Dans la foulée de ces recommandations, l’AMA publie aujourd’hui les Avis aux partenaires ci-après (en anglais), qui ont été formulés par le groupe de travail pour donner des orientations aux organisations antidopage (OAD) en ce qui concerne les étapes d’enquête qu’elles doivent suivre lorsque surviennent des cas potentiels de contamination par de la viande ou des diurétiques :

Pour les cas de clenbutérol, de ractopamine, de zilpatérol et de zéranol ou de leurs métabolites à une concentration inférieure ou égale à (≤) 5 ng/mL, les laboratoires accrédités par l’AMA doivent déclarer un résultat atypique, et l’autorité de gestion des résultats doit mener une enquête, conformément à l’article 5.2 du Standard international pour la gestion des résultats (SIGR), afin de déterminer si ce résultat peut être dû à l’ingestion de viande contaminée.

Si, après avoir suivi les instructions et la démarche d’enquête contenues dans l’Avis applicable, une OAD détermine que la détection de la substance dans un échantillon est compatible avec une contamination par de la viande, elle pourra clore le dossier et permettre au sportif de conserver ses résultats (pour les échantillons prélevés en compétition). Cependant, si, à la suite de l’enquête, l’autorité de gestion des résultats n’est pas convaincue que le résultat atypique s’explique par une contamination accidentelle découlant de la viande consommée par le sportif avant le prélèvement de l’échantillon, elle devra considérer le résultat atypique comme un résultat d’analyse anormal, conformément à l’article 5.1 du SIGR.

Pour les cas d’acétazolamide, de bumétanide, de furosémide, d’hydrochlorothiazide, de torasémide et de triamtérène, la présence d’un ou de plusieurs de ces diurétiques ou de leurs métabolites dans l’échantillon d’urine d’un sportif à une concentration estimée inférieure ou égale à (≤) 20 ng/mL ne sera pas déclarée comme un résultat d’analyse anormal ou comme un résultat atypique. Cependant, lorsqu’un échantillon est prélevé sur un sportif d’une discipline impliquant des catégories de poids, les laboratoires accrédités par l’AMA devront rapporter la présence d’un ou de plusieurs de ces six diurétiques ou de leurs métabolites à une concentration estimée égale ou inférieure (≤) au niveau minimal de rapport de 20 ng/mL en tant que résultat atypique, ce qui déclenchera une enquête obligatoire de la part de l’autorité de gestion des résultats pour déterminer si une violation des règles antidopage doit être alléguée. Des directives sont fournies dans cet Avis pour de telles situations.

Outre les Avis mentionnés ci-dessous, le Comité exécutif a approuvé, le 20 mai 2021, deux Lettres Techniques liées (TL23 et TL24), entrées en vigueur aujourd’hui (le 1er juin 2021). Ces Lettres Techniques permettront aux laboratoires accrédités par l’AMA d’ajuster les niveaux de certains diurétiques et de certains stéroïdes anabolisants ou stimulateurs de croissance devant dorénavant être déclarés en tant que résultats d’analyse anormaux.

L’AMA espère que les directives fournies dans ces Avis aideront les OAD dans leurs procédures de gestion des résultats et contribueront à assurer une gestion équitable des cas pour tous les sportifs.

Pour toute question ou préoccupation concernant ce qui précède, veuillez contacter le département des Affaires juridiques de l’AMA, à l’adresse rm@wada-ama.org.