Nouvelles 08 MARS 2024

L'AMA et l’Agence de contrôles internationale veillent à ce que les sportifs soient bien préparés pour Paris 2024

Le Conseil des sportifs de l'AMA publie un document de questions-réponses adressant les interrogations des sportifs avant les Jeux

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À moins de cinq mois du coup d’envoi des Jeux olympiques de 2024 à Paris, l’Agence mondiale antidopage (AMA) et l’Agence de contrôles internationale (ITA) donnent un aperçu de la façon dont les deux organisations collaborent avec les organisations antidopage du monde entier pour assurer que tous les sportifs susceptibles de participer aux jeux de Paris seront correctement préparés avant la compétition. Une mise à jour ciblée est également donnée concernant les tests des sportifs russes susceptibles de concourir en tant que joueurs neutres aux Jeux. 

Le programme antidopage des Jeux Olympiques de Paris est géré par l’ITA au nom du Comité International Olympique (CIO), ce qui comprend la coordination des activités de contrôle pendant la phase importante précédant l’événement. Lancé en octobre 2023, le programme pré-Jeux de l’ITA soutient les efforts antidopage déployés à l’échelle mondiale à l’approche de Paris 2024 afin d'assurer que les sportifs sont soumis à un régime de contrôle robuste et proportionné au risque. L’ITA a nommé un groupe d’experts pré-Jeux de Paris 2024 pour soutenir ce travail en abordant les lacunes potentielles et en émettant des recommandations de contrôles à toutes les organisations antidopage (OAD) concernées dans le monde, en particulier les organisations nationales et régionales, l’antidopage et les fédérations internationales. Les travaux de ce groupe dirigé par l’ITA sont maintenant bien avancés avec le plein soutien de l’AMA.  

Le groupe, qui est composé d'experts d’horizons, de sports et de régions divers, a été créé par l'ITA pour orienter ces travaux. Il émet des recommandations aux OAD dans la perspective de cet événement majeur afin de les aider en leur fournissant des conseils stratégiques en ce qui concerne les tests. Pour la première fois, l'ITA a également désigné un comité de supervision chargé de soutenir et de suivre le travail et l'approche indépendante du groupe d'experts, garantissant ainsi une large représentation afin de contribuer à renforcer les mesures antidopage en cette période d'avant-Jeux. L'AMA occupe un poste d'observateur au sein de ce comité de supervision et encourage les OAD à faire d’une priorité la mise en œuvre de toutes les recommandations, qui reposent sur les mêmes principes que le Standard international pour les contrôles et les enquêtes (SICE) et le Code mondial antidopage

« L'AMA est heureuse de coopérer avec l'Agence internationale de tests en prévision des jeux de Paris 2024, a déclaré le président de l'AMA, Witold Bańka. D'année en année, le programme mondial antidopage se renforce, et ce succès est dû en partie aux solides collaborations que nous avons établies avec les principales parties prenantes, telles que l'ITA dans le cadre de ses initiatives d'avant-Jeux pour les grands événements. Nous appelons les Fédérations Internationales et les organisations nationales/régionales antidopage à mettre en œuvre toutes les recommandations de contrôle qu’elles reçoivent du Groupe. Il est important pour l'ensemble du système que ces recommandations soient pleinement mises en œuvre, et l'AMA surveillera cela de près. De plus, il est essentiel que les organisations antidopage communiquent avec tous les laboratoires concernés afin de prioriser l’analyse des échantillons des sportifs susceptibles d’assister aux Jeux afin que les résultats puissent être gérés de manière appropriée et, dans la mesure du possible, avant que le sportif ne participe aux Jeux. » 

« La préparation des Jeux Olympiques de 2024 est actuellement la priorité absolue de l'ITA, a déclaré la présidente du Conseil de fondation de l'ITA, le Dr Valérie Fourneyron.  Nous travaillons depuis des années à la planification et à la mise en œuvre du programme antidopage pour Paris 2024 dans le but ultime de fournir aux sportifs participants le meilleur régime sportif propre possible, impartial et élaboré par des experts. À l'approche des Jeux, nous soutenons fermement la nécessité d'adopter une approche cohérente et harmonisée au sein de la communauté du sport propre et fournissons un soutien clair et stratégique par le biais des recommandations du groupe d'experts d'avant les Jeux. Le soutien et la coopération que nous recevons de l'AMA et des autres parties prenantes sont essentiels au succès global du programme. » 

Par ailleurs, et comme annoncé précédemment, l’ITA a démarré le programme d’analyse complémentaire pour les échantillons prélevés lors des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016, la première phase étant centrée sur les sportifs actifs susceptibles de participer à Paris 2024. Afin de combler les lacunes en matière de contrôles, le cas échéant, le CIO dispose également d’un pouvoir de contrôle élargi en vertu de ses règles antidopage qui commence trois mois avant les Jeux. Cela signifie qu’en cas de lacunes identifiées par le groupe d’experts, l’ITA a le pouvoir d’effectuer des contrôles directement sur ces sportifs au nom du CIO au cours de cette période de trois mois.  

Bien que les tests soient une composante majeure du programme d'avant-Jeux, ils ne disent pas tout. Une partie de la préparation repose sur l'éducation des sportifs et de leur entourage. Dans ce domaine, l'AMA a ouvert la voie en collaboration avec le CIO et l'ITA. En septembre de l'année dernière, l'AMA a lancé un nouveau cours de formation pour les sportifs et les entraîneurs souhaitant participer aux Jeux de Paris 2024. Depuis, 3 299 sportifs et entraîneurs ont terminé le cours. L'ITA a publié un guide pédagogique en vue de Paris 2024 à l'intention des Comités Nationaux Olympiques et organise un webinaire dédié aux tests lors des Jeux pour aider les sportifs à se préparer. 

En ce qui concerne les sportifs russes qui pourraient être admissibles à participer aux Jeux en tant que neutres, ils restent également soumis à des contrôles proportionnés en compétition et hors compétition. Les sportifs de haut niveau de ce pays sont inclus soit dans leur groupe de contrôle enregistré par l’ONAD, soit dans celui de la Fédération Internationale concernée. Entre le 1er janvier 2023 et le 27 février 2024, la RUSADA a prélevé 12 873 échantillons de sportifs russes en Russie et les a envoyés pour analyse à des laboratoires accrédités par l’AMA situés à l’extérieur de la Russie. En outre, l’ITA et les Fédérations Internationales ont collecté 1 232 échantillons en Russie depuis le début de l’année 2023, en se concentrant sur les sportifs de niveau international qui participent activement ou qui sont destinés à participer à des événements de haut niveau tels que les Jeux olympiques. Au cours de la même période, les sportifs russes qui s’entraînent ou participent à des compétitions à l’extérieur de leur pays ont également été contrôlés par les autorités internationales. Les données sur les tests sont enregistrées dans la base de données ADAMS et les échantillons sont surveillés par l’intermédiaire du programme de Passeport biologique de l’athlète.  

« L'ITA est responsable non seulement du programme antidopage olympique, mais également de plus de 80 % des sports olympiques d'été, ce qui facilite le suivi des sportifs tout au long de la saison jusqu'aux Jeux olympiques, a expliqué le directeur général de l'ITA, Benjamin Cohen. Nos programmes de contrôles basés sur le renseignement sont établis selon une évaluation complète de tous les risques associés, aboutissant à des tests proportionnés à ces mêmes risques. Cela vaut naturellement pour les sportifs russes et biélorusses, que nous testons par le biais d'un personnel de collecte d'échantillons indépendant, mais également pour les sportifs de tout autre pays ou sport que nous considérons comme plus à risque pour diverses raisons. L'objectif est de nous concentrer là où cela est nécessaire grâce à une approche impartiale basée sur la science, la recherche, les données disponibles et des initiatives stratégiques éprouvées. »

« Malgré cela et compte tenu de l'histoire, l'AMA reste vigilante et méfiante en ce qui concerne la Russie, a ajouté M. Bańka. Nous ne devons rien négliger lorsqu'il s'agit de nous assurer que toutes les formations et tous les tests appropriés ont été dispensés avant Paris. Lorsqu'ils se réunissent sur la ligne de départ, les sportifs du monde entier veulent savoir que tous leurs concurrents, quelle que soit leur origine, ont été confrontés aux mêmes conditions antidopage qu'eux avant les Jeux et qu'ils peuvent être rassurés quant au fait que le système les protège. Pour y parvenir, les organisations antidopage doivent utiliser tous les outils disponibles. Les sportifs du monde entier comptent sur nous. »  

L'Agence antidopage russe n'est toujours pas conforme au Code mondial antidopage. La période de deux ans couverts par la décision de 2020 du Tribunal arbitral du sport (TAS) s'est écoulée fin 2022. L'AMA vérifie si la RUSADA remplit les conditions de réintégration énoncées dans la décision du TAS. Par ailleurs, une nouvelle non-conformité critique a été identifiée en raison d'incohérences entre la législation sportive fédérale russe et le Code. Lors de sa réunion du 22 septembre 2023, le Comité exécutif de l'AMA a accepté une recommandation du Comité indépendant de révision de la conformité visant à imposer à la RUSADA de nouvelles conséquences et conditions de réintégration. Comme annoncé le 17 novembre 2023, la RUSADA n'ayant pas accepté cette décision, l'affaire est actuellement en attente devant le TAS. 

L'AMA et l'ITA se sont également engagées à communiquer régulièrement avec les sportifs et les autres parties prenantes avant les Jeux, compte tenu notamment de l'attention particulière accordée à la participation de sportifs neutres de Russie et de Biélorussie. Des sessions spécifiques ont été organisées par la commission des sportifs du CIO et le Conseil des sportifs de l'AMA pour répondre à toutes les questions que les sportifs pourraient se poser, ainsi qu’à leurs préoccupations persistantes. En outre, le Conseil des sportifs de l'AMA a publié des question-réponses qui répondent aux questions les plus fréquemment posées, notamment en ce qui concerne le niveau de tests et de formation que peuvent s'attendre à recevoir les sportifs qui se qualifient pour participer aux Jeux olympiques ou paralympiques.

« Ces dernières semaines, nous avons reçu plusieurs questions concernant divers aspects du programme antidopage de la part des sportifs qui souhaitaient savoir que tout est mis en œuvre pour garantir l'équité des Jeux, a déclaré le président du Conseil des sportifs de l'AMA, Ryan Pini. Le Conseil des sportifs de l'AMA a donc compilé une liste de questions et a travaillé avec les différentes autorités pour fournir des réponses aussi complètes que possible. Nous espérons que les réponses seront utiles et rassureront les sportifs, car ils savent que l’AMA, l’ITA, le CIO, l’IPC et de nombreuses autres organisations antidopage à travers le monde travaillent conjointement pour assurer que le droit des sportifs de concourir sur un pied d’égalité à Paris soit respecté. » 

Dans les semaines et les mois précédant Paris 2024, le Conseil des sportifs de l'AMA entend continuer à tenir les sportifs informés des derniers développements liés à la préparation des Jeux.